Dans la continuité du WAICF 2022, en collaboration avec la Galerie Catherine Issert, Art-Tech a organisé une exposition du 19 au 23 avril autour de l’Intelligence Artificielle et de la technologIA dans l’art. Ces quelques jours temps fort ont offert un panorama d’expériences scientifiques et artistiques contemporaines avec Alberto Sanna, Diana Landi, Francesca Pola. NEFFIE à la Galerie Catherine Issert peut être considéré comme l’un des exemples les plus avant-gardistes dans le monde de l’Art, en termes d’inclusion, de relations et de technologie numérique.
Chacun, grâce à son regard, peut devenir le personnage principal de cette merveilleuse histoire. En effet, chaque perception individuelle donne naissance à un récit unique, qui peut être partagé et ajouté aux autres sur une plateforme virtuelle et innovante.
Le projet est composé de trois parties interconnectées : NEFFIE, COFFIE et NEFTIE.
La première partie, NEFFIE, qui est aussi le titre de l’ensemble du projet, est responsable de l’activation de tout le mécanisme neuro-esthétique. Le point de départ est la vie réelle elle-même, capturée et photographiée par l’observateur – défini comme « auteur de premier niveau » – avec un appareil photo mobile ou tout autre dispositif. Chaque photographie est une image fugace d’un récit totalement inattendu, fascinant et imprévisible, qui, cependant, est réel.
La deuxième partie s’appelle COFFIE, l’acronyme de « Cognitive Photography ». Il s’agit essentiellement d’une photographie totalement unique et originale, produite par un observateur et sa réponse cognitive et émotionnelle à l’une des NEFFIEs mentionnées ci-dessus. Le processus implique une plateforme technologique complexe où « l’auteur de second niveau » fera l’expérience de sa réaction neuro-esthétique. En pratique, l’observateur entre dans un photomaton et s’assoit devant un écran ; un technicien place sur lui des biocapteurs et un dispositif de suivi des yeux pour examiner ses réponses émotionnelles et cognitives à l’une des images de NEFFIE présentées sur l’écran.
Pendant l’expérience, un algorithme d’IA traite les données et, après quelques minutes, le résultat de ce traitement est disponible sous la forme d’une autre photographie – la métapicture de Coffie – qui met en évidence les détails sur lesquels l’observateur s’est concentré, tandis que le reste de l’image est flou. Cette image est le résultat concret et tangible de son expérience neuro-esthétique.
Le Photomaton a toujours été un moyen de prendre une photo impersonnelle standardisée de l’utilisateur ; Vaccari l’a transformé en un outil artistique qui émancipe les individus, donnant à chacun d’eux la possibilité de s’exprimer librement. Si NEFFIE conserve l’intention initiale de Vaccari, il va plus loin, grâce aux nouvelles possibilités offertes par les nouvelles technologies.
L’observation d’une image est un processus actif qui implique des mécanismes inconscients basés sur nos niveaux d’attention, nos émotions et nos perceptions. La photographie cognitive est la représentation visuelle de ce que l’observateur voit et ressent face à une image. Chaque réaction individuelle est différente, car chacun a sa propre sensibilité, son histoire et son identité visuelle.
Grâce à la science et à la technologie, prendre une photo et l’observer deviennent des actions qui peuvent être partagées. La dernière partie du code visuel est donc consacrée à la dimension sociale de NEFFIE. Toutes les métapictures sont partagées sur le mur virtuel de la plateforme Lieu.City.
En effet, le suffixe « -tie » du monde NEFTIE signifie « lien ». En pratique, chaque métapicture unique, appartenant à l’individu qui l’a générée, est liée à un NFT en tant qu’enregistrement cryptographique de la propriété qui est ensuite encodé dans une Blockchain.